Mondialisation
La mondialisation de Starbucks
La
mondialisation est le fait de devenir mondial, l’élargissement du
champ d’activité des agents économiques du cadre national à la
dimension mondial est un très vaste mouvement de diffusion du
capitalisme à l’échelle du monde entier. Elle tend à accroître
l’interdépendance des économies dans un système de marché à
dimension internationale. Corectement, elle se traduit par la libre
circulation des ressources productives au-delà du cadre national.
Une
entreprise passe par un processus d'internationalisation afin d'être
considérée comme "mondialisée". Il
y a mondialement une multiplication des flux, ils sont de trois
natures : Les flux matériels (échanges de marchandises, matières
premieres,produits agricoles), les flux immatériels (transfert
d'argent, de messages, images, videos..) et les mobilités
humaines (tourisme, migration). Ces échanges intensifiés mettent en
réseau de manière inégale l'ensemble des sociétés et territoires
de la planète. Cela ne se limite pas au domaine économique, mais
aussi politique, culturel et environnemental.
Les
entreprises tel que Starbucks engagent donc des stratégies prenant
en compte l'internationalisation des échanges, le succés de
Starbucks est dû
à son adaptation rapide à la modernisation du monde. Howard
a compris en avance la future évolution à venir et a mis en place
une stratégie
(digitale et fidélisation) pour
pousser son entreprise au succès.
Contexte
dans lequel Starbucks s’est implanté
Starbucks
a implanté sa première boutique en 1970, lors de cette période,
les Etats Unis doivent essuyer de nombreuses critiques suite à leur
intervention militaire au Vietnam, très peu apprécié par le peuple
américain. Les fondateurs de Starbucks rejoignaient cette mentalité,
ils s'auto proclamaient faire partie de la contre culture des années
60, évoluant dans ce monde-ci.
La
contre culture des années 60 (hippies et leur contre culture) s’est
développée principalement aux Etats-Unis et en Grande Bretagne
pendant la deuxième moitié du 20e siècle et qui s’est répandu
dans la grande partie du monde occidental entre 1956 et 1975. Cette
contre culture commence sur la cote Ouest des Etats Unis, à San
Francisco.Le mouvement a pris de l’ampleur durant l’intervention
militaire américaine au Vietnam. Durant les années 60, des tensions
générationnelles prennent corps au sein de la société Américaine
vis-à-vis du Vietnam, des relations raciales, du droits des femmes
et de l’interprétation du rêve Américain. Il est représenté
par le symbole de la paix et de la liberté et de la culture
hippie. Ce sont les jeunes Américains qui ont crée cette contre
culture en réaction aux actes militaires au Vietnam, ils veulent
passer un message d’amour libre et défendent la non violence tout
en remettant en cause les valeurs matérialistes.
Avec
la mise en place du Soft Power (voir rubrique lexique), Starbucks
peut s'étendre de façon plus facile, car les Etats Unis cherchent à
rendre leur modèle de vie attirant en présentant une vision
idyllique de l'American Way of life (cinéma, musique, langue
anglaise, exportation de codes vestimentaires). Les firmes
transnationales américaines sont très puissantes et s'installent
donc dans le monde occidental.
Starbucks
s'implante aux Etats Unis pendant le scandale politique Water Gate,
en 1970. Le scandale du Watergate est une affaire d'espionnage
politique qui aboutit, en 1974, à la démission de Richard Nixon,
alors président des États-Unis. Starbucks a donc débuté son
commerce dans des situations plus que difficiles, après deux grandes
guerres, une crise économique, et pendant une guerre froide,
cependant, les Etats Unis étant la première puissance économique,
permettait a ses entreprises d'évoluer plus rapidement.
En
octobre 1990, Starbucks clôture sa première année fiscale
profitable depuis son rachat. Deux des investisseurs initiaux, Craig
Foley et Jamie Shennan, ont entre temps rejoint le comité de
direction.
L’industrialisation
de l’entreprise
De
1850 à 1945, les Etats Unis s'industrialisent, c'est un processus de
production qui permet le remplacement d'une production
majoritairement artisanale et manuelle par une production utilisant
des machines et nouvelles sources d'énergie. Cette révolution est
suivie par une seconde se basant sur le développement de
l'électricité et le pétrole. Starbucks n'échappe pas à cette
règle : pour répondre à la demande exponentielle, Starbucks a
renoncé aux machines à Expresso traditionnelles, le géant utilise
des machines automatiques exclusives qui font accélérer les
cadences. Pour faire un café avec une machine traditionnelle il faut
faire des manipulations (10 étapes, danse avec la machine, travail
de barista) humaines qui font perdre du temps, tandis qu’avec less
machines il suffit seulement d’appuyer sur un bouton. Le
développement de Starbucks est favorisé, la production se
modernise.
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Avant |
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Aujourd'hui |
Le développement de Starbucks par Howard Schultz est favorisé par la stimulation du commerce, la progression du libre échange, la baisse des coûts de transport qui favorise l'internationalisation du commerce, la croissance démographique qui stimule la demande. Le phénomène de concentration des entreprises donne naissance à des entreprises grosses et compétitives. L'industrialisation est soutenu par le système capitaliste qui s'installe.
Le
taylorisme permet de produire plus rapidement des produits
standardisés. Le Fordisme commence aussi à être appliqué (voir
rubrique lexique).
A
partir de 1945 et jusqu'en 1973, les pays rentrent dans une phase de
croissance sans précédent. Les taux sont en moyenne de 5%. Ce sont
les Trente Glorieuses. Starbucks s'est donc implanté à la fin des
Trente Glorieuses, en 1971, un moment propice pour l'évolution des
entreprises. A cette période, les monnaies sont stables (système
Bretton Woods), elles sont indexées sur le dollar. Le prix du
pétrole est bas ce qui permet de produire avec une énergie peu
coûteuse, le secteur tertiaire se développe, et la standardisation
et le tayloro-fordisme se généralisent.
Lors
de la reprise par Schultz, Starbucks rentre dans le processus de
standardisation, qui consiste à la fabrications de biens identiques
afin de permettre à l'entreprise de gagner du temps et de réduire
les coûts de fabrication.
En
pleine période de consommation de masse (consommation dans des
sociétés où le pouvoir d'achat des individus est suffisamment
important et permet donc un niveau élevé de consommation), la
croissance de production augmente donc en même temps que la
consommation qui est de plus en plus importante. Starbucks doit faire
face à une demande de plus en plus élevée qui la pousse à devoir
augmenter son nombre de magasins, et au fur et à mesure, à
s'exporter dans d'autres pays, puis continents.
L’extension
du marché Starbucks
Avec
près de 28 000 enseignes dans plus de 75 pays et 35 000 employés,
le
petite entreprise qui ne comptait qu’un seul point de vente à ses
débuts
n’est plus la même aujourd'hui. Depuis son lancement en 1971, le
phénomène Starbucks n’a pas cessé de se répandre à travers son
pays, puis à travers le monde.
Tout
commence avec l’ouverture de deux
nouveaux cafés fin 1987 à Vancouver et Chicago. Trois
autres enseignes Starbucks sont ouvertes à Chicago, mais le succès
reste très limité, et l'entreprise doit refaire un tour de table
auprès d'investisseurs fin 1989.
En 1991, Starbucks s'implante en Californie et obtient un succès
critique et commercial
;
en parallèle se produit l'introduction d'un système de stock
options
(surnommé
Bean
Stock),
une première pour une société non cotée en bourse.
En
1992, Howard
Schultz
vise la Californie du Nord,
un marché qu’il
visait dès le début mais que son entreprise ne pouvait attaquer
jusqu'ici sans violer l'accord de non-concurrence de 4 ans signé par
Peet's et Starbucks en 1987. C’est
donc
un premier café qui
est enfin
ouvert à San Fransisco.
Lorsque
Starbucks fait son introduction
en bourse
en
1992 au
Nasdaq,
la chaîne compte 165 enseignes.
L’entreprise
continue
son expansion internationale en s’attaquant au marché asiatique à
la fin des années 90. Une
enseigne ouvre à Tokyo,
et malgré les prédictions sceptiques de certains analystes,
Starbucks est un succès au Japon,
un pays où le café reste une boisson associée à la culture occidentale,
en faisant un phénomène de mode.
Un pari risqué mais néanmoins réussi, puisque le Japon représente
aujourd’hui
à lui seul le deuxième plus gros marché de Starbucks, après les
Etats-Unis
Dans
les années qui suivent, Starbucks adopte une expansion agressive en
Asie
et Océanie,
ouvrant des magasins en Corée du Sud, à Singapour, en Thaîlande, en Nouvelle-Zélande, à Taïwan, en Malaisie et en Chine populaire.
La
chaîne s'installe aussi au Moyent-Orient,
avec l'ouverture de café au Koweit
et
au Liban,
et entre sur le marché européen à travers l'acquisition de 65
cafés de la chaîne Seattle Coffee Company au Royaume-Uni
en
1998.
Howard
Schultz abandonne
son
poste de CEO (PDG)
mais garde son titre de président en
2000 pour
devenir
chief global strategist et se concentrer sur l'expansion
internationale de la chaîne.
Le
premier café Starbucks en Europe
ouvre
en mars 2001
à Zurich,
en Suisse. En
2002, Starbucks ouvre son premier magasin au Mexique dans la capitale. L’entreprise
poursuit son expansion en Europe, où
elle
ouvre ses premiers cafés en Allemagne et en Espagne.
En France,
les premiers cafés sont ouverts qu’en
2004.
Aujourd'hui
nous pouvons compter jusqu’à 101 salons Starbucks à travers la
France, plus de la moitié se situent à Paris (56 points de ventes),
contre seulement 7 à Lyon (2e
ville ou il y a le plus de Starbucks en France), nous en retrouvons
notamment un ici, à Nîmes, qui a récemment ouvert et qui se situe
à la gare.
En
août 2008, Starbucks fait son entrée en Belgique. En
décembre 2011, Starbucks a ouvert ses deux premiers magasins au Maroc, a Casablanca. Enfin en 2013 Starbucks ouvre un nouveau café en Belgique,
dans la Gare de Namur,
visant 50 000 visiteurs potentiels par jour.
Starbucks
et l’économie
Les
franchises
Au
début, la direction du groupe ne souhaitait
pas
opérer en franchise, préférant garder un total contrôle sur ses
points de vente. Mais pour conquérir tous les continents et
multiplier les ouvertures rapidement, aucune alternative n’existe.
Starbucks s'est donc
lancé dans la franchise, un modèle qui à fait ses preuves. Ce
système de collaboration est un accord commercial et juridique par
lequel une
entreprise (ici
Starbucks),
appelée franchiseur, accorde
à une autre entreprise, le franchisé, le droit de commercialiser
des types de produits et/ou services, en échange d’une
compensation financière directe ou indirecte.
En
Europe il faudra attendre l’année 2013 pour voir les premiers
franchisés Starbucks
ouvrir au Royaume-Uni. Depuis le lancement de la franchise Starbucks
au Royaume-Uni en février 2013, plus de 700 bars à café ont ouvert
avec trente franchisés.
A
la fin de cette même année, l’enseigne annonce le lancement de la franchise en France.
L’objectif : déployer
la marque dans toutes les grandes villes où
elle n’est pas encore présente et garder le contrôle dans les
agglomérations déjà conquises, à savoir Paris, Marseille, Lyon et
Nice.
L'entreprise cherche donc
à
présent ses premiers franchisés en France, le 30 juin 2015, un
contrat de partenariat de licence a été signé entre la chaîne
américaine et la filiale du groupe Casino, Casino Restauration. Cet
accord sera concrétisé par l'ouverture de 100 salons de café au
sein des hypermarchés et supermarchés Casino. Les implantations
issues de cette association permettront d'une part, d'accélérer le
développement des activités de Starbucks en proposant ces produits
en grandes surfaces, un
lieu accessible pour plus de personnes.
Et d'autre part, elles permettront aussi de rendre les enseignes
Casino plus
attractives et
de faire augmenter leur chiffre d'affaire.
Les
premières villes ciblées pour ce projet sont les grandes villes
telles que Lille, Bordeaux, Toulouse, Rennes et Nantes.
L'implantation de salons franchisés Starbucks nécessitera
l'investissement d'une sommes comprise dans une fourchette allant de
4000 000€ et 600 000€ par établissement. L'entreprise américaine
a pour objectif d'ouvrir 10 à 15 salons sur une période de 5 ans
dans chacune des régions de franchisé.
En
mai 2018, Nestlé
annonce
obtenir la licence Starbucks pour vendre du café en grande
distribution, pour 7,15 milliards de dollars.
Évasion fiscale
En
2012, une polémique
éclate
au Royaume-Uni, la marque est
hué pour
ses méthodes d’optimisation
fiscale. Tom Bergin, un
journaliste fait une
découverte,
la multinationale ne
paie
pas d’impôts sur les bénéfices car elle ne serait pas rentable,
aucun profit les 15 premières années au R.U. En
octobre 2015, le géant vert est condamné par la commission européenne
pour concurrence déloyale,
depuis 2008, Starbucks bénéficiait d’un avantage fiscale, l'optimisatipon fiscale qui équivaut à l'évasion fiscale tout en restant légale. La
marque reçoit donc une pénalité de 26 millions d’euros de
pénalité au fisc Néerlandais. Aujourd’hui,
la firme paye des impôts en Grande Bretagne.
C’est
aussi en France que Starbucks ne paye pas d’impôts sur les
bénéfices depuis plus 14 ans. Elle affiche cependant un chiffre
d’affaire de 100 millions d’euros et continue a ouvrir des points
de vente. Ce qui n'est pas logique à première vue.
Olivier
de Mendez, directeur général de Starbucks Coffee France de 2013 à 2017 a dit dans
une interview : « Aujourd’hui on ne paye toujours pas d’impôts,
ce n’est pas une volonté de notre part mais c’est parce que
nous n’avons pas fait de bénéfices depuis notre arrivée en France, à cause des loyers très élevés et des charges salariales elles
aussi très élevés, beaucoup plus que dans d’autres pays qui font
que aujourd’hui en France Starbucks ne fait pas de bénéfices. Il
n’y a cependant pas de volonté de faire de l’évasion fiscale ».
Cet évasion fiscale créer des boycotts, et manifestations contre Starbucks.
Malgré
tout, les
polémiques
n’affaiblissent ni l’image ni la croissance de Starbucks
car aujourd’hui Starbucks est
plus fort que jamais.
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